L'enfant intérieur, entre blessures et forces créatrices
En chacun de nous, en chaque adulte, il existe un enfant intérieur qui se sent libre de s’exprimer, ou au contraire totalement muselé, qui est profondément blessé ou encore rempli de joie.
En psychothérapie, le concept de l’enfant intérieur est très utilisé pour mettre à jour les blessures de l’enfance, mais aussi pour développer le potentiel de l’adulte.
Quand on observe un enfant, il rayonne naturellement la joie de vivre, la pulsion de vie. Il est souvent naturellement curieux du monde qui l’entoure et a envie de l’explorer.
Essayez de vous rappeler le petit garçon ou la petite fille que vous étiez ? Sage, turbulent, gai ou triste, curieux ou apeuré ?
Rappelez-vous vos héros ou héroïnes préférés. Quelles qualités, comportements, valeurs avaient-ils ? Pourquoi vous faisaient-ils rêver ?
Alors peu à peu avec le temps vous avez peut-être renoncé à ces rêves, ces envies. Peut-être aussi les violences verbales, physiques vues ou reçues vous ont conduits à vous refermer, à abandonner votre envie de vous réaliser ?
Parfois à force de s’adapter, de se soumettre, l’enfant développe un « faux-self » c’est-à-dire une personnalité qui répond aux besoins et aux attentes des autres, mais qui ne correspond plus du tout à qui il est vraiment. L’adulte « faux-self » a du mal à définir ses besoins, ses aspirations, ses valeurs.
Ainsi, combien d’adultes choisissent des études, une profession pour répondre aux attentes de leurs parents ?
Si l’enfant intérieur libre est souvent anesthésié, les blessures de l’enfance en revanche demeurent à vif, comme une plaie mal cicatrisée qui saigne facilement. L’enfant trahi, humilié, rejeté va se confectionner des « masques « pour faire face à tout ce qui réactive et attise ses souffrances passées. Plus tard, l’adulte va chercher à protéger cet enfant blessé par des comportements stéréotypés, le plus souvent inconscients, qu’il ne comprend pas lui-même.
Face à une situation difficile, ces réactions sont augmentées selon l’intensité de la blessure (voir les blessures de vie). Ainsi selon les masques qu’il porte, l’adulte réagira par la colère, la tristesse, ou la peur. Il pourra adopter le rôle du soumis, du contrôlant, du sauveur, du rigide, ou de la victime.
C’est pourquoi cette part d’ombre de notre enfant en souffrance a besoin d’être entendu, reconnu et apaisé. En écoutant et en libérant cet l’enfant inférieur blessé, notre psyché peut faire le deuil des douleurs, du manque, des violences et s’investir vers l’avenir et la réalisation de soi.
L’adulte peut alors se « réenchanter », retrouver plus intensément la part libre et joyeuse de son enfant. Il peut réactiver ses rêves et développer davantage son potentiel. Il reprend confiance en lui et en la vie.
« Il n’est jamais trop tard pour avoir une enfance heureuse » disait Milton Erickson, un des fondateurs de l’hypnose.
En cabinet, je vous accompagne à écouter cet enfant qui vit en vous, à vous occuper de lui, à le consoler, à libérer ses peines et ses chagrins. En acceptant cet enfant blessé, comme une part de vous, de votre histoire, vous relancez le processus créatif qui existe en chacun de nous.
Peu à peu vous devenez un adulte conscient de vos comportements, qui ne reproduit plus les mêmes schémas, les mêmes scénarios. Vous cassez « vos masques » pour devenir plus authentiques et plus heureux. Vous retrouvez l’énergie nécessaire pour aller vers qui vous êtes vraiment.